Centre du Laos

De Vang Vieng, capitale de la fete, le "pancake trail" mene a Vientiane, capitale admninistrative du Pays.

La ville a, semble-t-il, séduit nombre d'expat dont moult francais charmés par l'ambiance nonchalante de la ville mais pour nous qui arrivons sous la pluie (légere certes) et dans la poussiere, on ne ressent pas de gros coup de foudre pour la cité.

Comparée a Luang Prabang, Vientiane semble manquer de charme et d'identité et les travaux de grande echelle visant a aménager le riverside et a doubler la superficie du palais n'y changeront surement pas grand chose. On ne s'attarde donc pas longtemps ici, mais suffisamment, néanmoins, pour savourer un delicieux cassoulet (!), du poisson chat du mekong grillé, fameux, et quelques croissants chauds, héritage heureux de l'époque coloniale.

Apres un trajet en bus local, assis entre deux moines a jaser de programmation et de theologie (et pourquoi pas ?) dans un anglais approximatif, on arrive a Tha Kek.

Je laisse alors mes nouveaux amis perplexes en leur disant que je n'ai pas de religion et que Mariella et moi ne sommes pas mariés et sans enfant malgre mon age avancé, mais une fois de plus la grande surprise sur ces visages me fait sourir.

Tha Kaek est une ville de province servant jusqu'a l'année derniere de poste frontiere fluvial avec la thailande mais l'afflux de touristes a largement chuté depuis la construction du troisieme pont de "l'amitié" cheuvauchant le Mekong un peu plus en amont.

La encore l'architecture coloniale bien présente et les boulodromes ombragés degagent une atmosphere tres particuliere. Le soleil qui se couche sur le Mékong, a l'horizon de la thailande est magnifique.

Mais nous ne sommes pas venus pour la ville, plutot pour la region, riche en parcs nationaux couverts de jungle, dechirés par des pics karstiques troués par des milliers de grottes extraordinaires dont la plus celebre, Kong Lo, a ete creusée par une riviere qui a transpercé la montagne sur 7 km.
Pour decouvrir la region, on opte pour un trek de deux jours dans le parc national de Phou Hi Poum.

Un jour de marche a travers des rizieres en friche, des tunnels naturels a travers la montagne, une pause pour se baigner et manger du poisson grillé, proche d'un lac souterrain turquoise et on arrive enfin dans le village ou nous allons passer la nuit.



C'est un petit village d'une trentaine de maisons entouré de plantations de tabac que les habitants font secher dans des petites cabanes en bambou surchauffées.


Comme d'habitude, impossible de traverser le village sans se faire inviter a partager un verre de "lao lao".
Alors on rejoint ces quelques hommes deja bien emmechés a 4h de l'apres midi mais la conversation tourne court apres que l'on ait epuisé le stock de questions usuelles (Quel nom? Quel age ? Combien de "babies" ...).




Quitter nos hotes dans ces circonstances n'est pas toujours tache aisée car ils sont trop contents et trop fiers de nous faire boire leur piquette mais heureusement l'heure du souper approche et nous fournit un bon pretexte pour s'eclipser.

Le soir, au son de la sono du village qui passe en boucle l'espece de tcha tcha national lao dont on peut entendre le murmure meme dans les villages les plus eloignés, nos hotes nous font l'honneur de nous benir lors d'une ceremonie de "bassi".
Tour a tour, ils nous accrochent de petites ficelles blanches autour du poignet pour nous proteger des mauvais esprits. Evidemment, une fois de plus, le lao lao coule a flot et on part se coucher avec la tete qui tourne un peu.


Le lendemain, le trek traverse une partie de la jungle qui a échappé aux tronconneuses des bucherons mais l'on entend au loin le son trop famillier de ces machines pourtant officiellement proscrites du parc national, ce qui laisse presager un avenir incertain a cette portion de la foret.

Vers midi, on arrive dans un autre village et on est acceuilli par une horde d'enfants qui nous bombardent de "Hello" et de "Sabaidi" et qui suivent nos moindres faits et gestes d'abord timidement puis avec plus de temerité en venant nous serrer la main et offrir des fleurs a Mariella.




Et deja, la derniere etape du trek approche. Apres ces longues marches, la recompense est de taille. Un magnifique lac bleu turquoise pour nous tout seul. Mike, notre super guide casse-cou nous fait grimper (un peu malgré nous) sur les plus hautes branches des arbres avant de plonger dans ces eaux aux couleurs incroyables. C'est ce qu'on appelle finir en beauté !








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